Tunisie: Les manifestations continuent à Maknassy
Les manifestations populaires à Maknassy, dans la province de Sidi Bouzid, continuent depuis plusieurs semaines pour l’emploi et contre la marginalisation. Déclenchés par l’organisation de différents sit-in de façon permanente, comme le sit-in des chômeurs diplômés (100 diplômés), dont ceux qui dépassent l’âge de 40 ans, ils réclament l’embauche dans le service public et l’amélioration de leurs situations. Depuis février 2016, des négociations entretenues avec trois ministres n’ont abouti à aucun résultat, et ont mené à des sit-in des agents de propreté et d’hygiène, qui sont en lutte depuis 2010.
Ces manifestations ont été férocement réprimées, les forces de répression n’ont pas hésité à tirer avec des balles en caoutchouc et des lacrymogènes sur les manifestants, les bombes lacrymogènes lancées dans les habitats ont mené à plusieurs suffocations et à des évanouissements, ainsi qu’à des tortures de plusieurs manifestants dans les postes de police. Maknassy est toujours en ébullition, et dénonce la répression en augmentant les actions de résistance.
Les manifestations se sont propagées en Mazouna, Menzel Bouzaiane et Ain Drahm, de la province de Jandoubaa. Cependant, le gouvernement a décidé, le 19 janvier 2017, de prolonger d’un mois l’état d’urgence dans le pays, en vigueur depuis les attentats de Tunis qui ont eu lieu le 25 novembre 2015. Cette mesure permet, en théorie, d’interdire les grèves et les manifestations, et permet de justifier la répression réactionnaire contre le peuple arabe en Tunisie.
Cette actualité nous a été envoyé par un camarade maoïste arabe