Guerre PopulairePhilippines

Renforcer le front uni pour la lutte armée et le renversement du régime États-Unis-Duterte

Nous saluons aujourd’hui le 46ème anniversaire du Front National Démocratique des Philippines (NDFP). Le NDFP a été créé comme un front uni pour la lutte armée, un an après la déclaration de la loi martiale par le dictateur fasciste Ferdinand Marcos. C’est l’alliance secrète et la plus consolidée des forces révolutionnaires de base qui font avancer la révolution démocratique nationale par la guerre populaire. Aujourd’hui, avec ses 18 organisations alliées dirigées par le Parti Communiste des Philippines, le NDFP reste plus que jamais d’actualité alors que nous faisons face à la dictature fasciste émergente du régime États-Unis-Duterte.

Les perspectives de reprise des pourparlers de paix entre le NDFP et le Gouvernement de la République des Philippines sont extrêmement sombres à l’heure actuelle. Le GRP utilise le slogan de la paix pour légitimer son programme de pacification brutal, Oplan Kapayapaan. Le président du GRP, Rodrigo Duterte, a approuvé une junte virtuelle entre civils et militaires appelée la National Task Force (NTF – Force Opérationnelle Nationale) afin de « mettre fin au conflit armé communiste ». Ainsi, en plus de nommer plus de 60 ex-généraux et officiers de l’armée dans diverses agences civiles, l’ensemble du gouvernement civil est maintenant subordonné aux Forces Armées des Philippines et à sa « campagne de contre-insurrection ».

Ainsi, chaque aspect du gouvernement est conçu pour la répression politique. Par le biais de la NTF et de la politique de « toute la nation / gouvernement », Duterte entend contraindre tout le monde à se plier à sa tyrannie et à étendre le pillage de sa famille.

Même avant l’approbation officielle du NTF, l’AFP utilisait déjà activement dans la région les autorités locales pour coopérer dans des opérations de guerre psychologique et militaire. Ceux qui résistent sont menacés de répercussions juridiques et de préjudices physiques. Par exemple, des responsables de barangay des villes de San Jorge et de San Jose de Buan, dans le Samar, ont été menacés du massacre de leurs villages entiers. D’autres, comme ceux de Can-avid, dans le Samar oriental, et de Calbiga, dans le Samar, ont été trompés en se « livrant » et en participant à des rassemblements anticommunistes sous l’apparence de « rassemblements pour la paix ». Le régime Duterte accuse aussi d’être communiste les personnalités et organisations progressistes ainsi que l’opposition politique.

Ces actions constituent des violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire, ainsi que de la constitution de 1987. Le despotisme de Duterte accélère son isolement et la formation d’un large front uni contre son règne.

En plus de devenir de plus en plus oppressant et exploitant en faisant avancer l’agenda néolibéral de l’impérialisme américain, le régime Etats-Unis-Duterte sabote également les pourparlers de paix en promouvant des « pourparlers de paix locaux ». Mais les pourparlers de paix locaux que la 8e Division d’Infanterie de l’armée philippine promeut maintenant ne sont plus qu’une méthode ancienne pour tenter de diviser et de gouverner les forces révolutionnaires. Ces ouvertures ne font que servir de cadre à la reddition et à l’inclusion dans l’Enhanced Community Livelihood Integration Program (E-CLIP). Le E-CLIP est un important moyen de corruption, où les fausses capitulations qui se chiffrent en quantités incroyables sont inventées et simplement recyclées, tandis que les responsables militaires récoltent des millions de ces « fausses réalisations ».

Avec le fascisme et une véritable dictature menaçant le peuple philippin, il n’y a pas d’autre recours que de s’unir et de mener toutes les formes de résistance pour arrêter et finalement renverser la dictature émergente de Duterte. Même s’il n’a pas encore terminé son plan dictatorial, Duterte a dépassé son idole Marcos en matière de violation des droits avec le meurtre de masse de dizaines de milliers de personnes. Le peuple philippin doit assurément arrêter Duterte dans ses projets et remplir sa promesse après avoir évincé Marcos en 1986 de ne plus jamais permettre une dictature fasciste aux Philippines.

Le NDFP dans la région appelle donc ses organisations alliées à promouvoir l’unité, la coopération et la coordination de toutes les classes, secteurs, et forces patriotiques et progressistes, à la fois dans et en dehors du cadre du NDFP. Nous devons renforcer le front uni pour la lutte armée et soutenir l’avancement de la guerre populaire vers une guerre de guérilla à grande échelle. Le NDFP dans la région doit s’acquitter de sa tâche en préparant la voie à l’instauration d’un gouvernement démocratique populaire, en servant de voix aux organisations alliées dans de divers problèmes nationaux et internationaux, en reliant le mouvement révolutionnaire aux larges masses du peuple et en recueillant les soutiens nécessaires pour la révolution armée, et représentant les forces et le gouvernement révolutionnaires.

Combattons par des moyens armés et non armés contre la rapide montée de la dictature fasciste Etats-Unis-Duterte. Luttons pour la libération nationale et sociale vers une paix juste et durable.

Vive le NDFP !
Vive le peuple philippin !
Vive la révolution philippine !

Fr. Santiago « Ka Sanny » Salas
Porte-parole
NDF – Visayas orientales
Front National Démocratique des Philippines

Source : https://www.philippinerevolution.info/statement/strengthen-the-united-front-for-the-armed-struggle-and-the-overthrow-of-the-us-duterte-regime/