Pas de débat avec les assassins du peuple !
Aujourd’hui, Macron a lancé sa « tournée des maires » en vue du « Grand débat » en allant à Grand Bourgtheroulde en Normandie. La ville a été quadrillée, des équipes de haute sécurié déployées et un état quasi-militaire imposé afin de garantir que la visite présidentielle « se passe bien ». C’est un exemple de la différence qui existe entre les masses partout où l’on se révolte, où l’on est injustement contrôlé, interpellé, arrêté, emprisonné, blessé, tué, et les dirigeants bourgeois, pour qui on met à l’arrêt et au pas militaire un village entier. Il est évident qu’on ne peut pas discuter avec ceux qui nous tirent dessus.
Pourtant, Macron et son gouvernement continuent leur enfumage avec leur « Grand débat ». Ce n’est rien de moins qu’une escroquerie de plus de leur part, nous faisant croire que la solution se trouverait dans le dialogue et la concertation.
Évidemment, ce sont eux qui fixent les règles et qui nous disent ce qu’on a le droit de dire ou pas. Le « Grand débat », censé apporter des solutions à nos problèmes ne va servir qu’à diviser le mouvement en l’orientant sur de fausses solutions, et ils essaieront alors de nous faire croire à une victoire de leur « démocratie » sur les « casseurs ».
Mais tout cela sert avant tout à cacher la vraie nature du système. La loi fondamentale du capitalisme, c’est que la bourgeoisie fasse le plus de profit dans un minimum de temps. Et ce profit, il vient de notre exploitation: travailleuses et travailleurs. Car la vérité, c’est que nous produisons toutes les richesses de ce système mais que ce sont les bourgeois qui ont la plus grosse part du gâteau. Nous n’avons que les miettes. Et Macron et son gouvernement sont là pour s’assurer que rien ne change dans l’ordre des choses. Pour cela ils sont prêts à tout.
Vu à Montpellier
C’est ainsi qu’à chaque manifestation, à chaque occupation, les chiens de garde de l’État que sont les flics nous répriment avec une violence plus grande et que leurs juges nous condamnent et nous emprisonnent « avec la plus grande fermeté », comme ils disent. Mais la peur n’est plus la même et change de camp. Et c’est clairement la force de ce mouvement.
Le mouvement des Gilets Jaunes a réussi à s’affranchir en grande partie du pacifisme qui condamnait avant tout la violence des manifestants avant de s’en prendre à celle du système ; un pacifisme qui pense que c’est en dialoguant qu’on peut « changer les choses » ; un pacifisme qui pense que mettre un bulletin dans l’urne est plus puissant que la violence révolutionnaire. Le mouvement des Gilets Jaunes nous montre bien que c’est l’inverse qui est vrai. Sans les actes les plus déterminés, les assemblées populaires n’auraient pas eu plus d’avenir que Nuit debout et les autres types de mouvementismes.
Alors devant des masses qui ont décidé de relever la tête et reprendre leurs affaires en mains (et surtout qui s’en donnent les moyens!), la répression de l’Etat fait rage : une dizaine de morts ; des milliers de blessés et mutilés ; plus de 220 emprisonnés ; des milliers de condamnations diverses.
Et la solution serait le dialogue ? Il y a pourtant clairement deux camps que tout oppose, la solution n’est pas dans le dialogue mais dans la lutte prolongée jusqu’à la victoire. Leur « Grand débat » est un piège que nous devons non seulement éviter mais surtout faire échouer.
Vu à Saint-Etienne
Par tous les moyens nécessaires, nous devons nous opposer à ce débat, le dénoncer, le faire échouer. A chaque fois qu’on nous parlera de ce débat nous répondrons « Pas de débat avec les assassins du peuple ! ». A la place de leur débat, nous devons exiger réparation, justice et vérité pour les camarades morts, blessés, mutilés ainsi qu’exiger la libération de tous les camarades emprisonnés, l’arrêt des poursuites en cours et l’annulation de toutes les condamnations. Cela ne vaut pas que pour les prisonniers du mouvement, mais bien plus largement pour toutes celles et ceux qui sont victimes au quotidien de la violence de l’État français et de sa police ici, et de son armée à l’étranger ou dans ses colonies.
Nous ne participerons pas à leur mascarade. Nous continuerons de renforcer la lutte par tous les moyens nécessaires, en s’inscrivant dans la durée. Nous continuerons à construire nos organisations, les instruments de la révolution, afin que toutes celles et ceux de notre classe et des masses qui ont fait irruption sur le devant de la scène politique puissent trouver des outils de plus en plus puissants, de plus en plus spécifiques et adaptés à répondre à tous leurs besoins pour la révolution.
Nous continuerons d’assumer nos tâches révolutionnaires afin d’avancer pas à pas vers la révolution qui remplacera la loi fondamentale du capitalisme « le profit maximum en un temps minimum » par la loi fondamentale de la transition socialiste « satisfaction maximale des besoins de la société dans son ensemble ».
Pas de débat avec les assassins du peuple !
Violences policières : autodéfense populaire !
Osons lutter, osons vaincre !
Source : http://www.pcmaoiste.org/communique/pas-de-debat-avec-les-assassins-du-peuple/