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Histoire du Parti Communiste maoïste (Italie)

Le mouvement communiste italien a une glorieuse histoire. Nous sommes les fils de Gramsci et du PCI, ainsi que de la Résistance antifasciste qui a été ce qui s’approche le plus d’une guerre du peuple dans un pays impérialiste. Nous faisons partie du mouvement communiste en Italie qui depuis des années a été une référence dans les pays impérialistes.

Le PCI a été fondé en Italie en 1921. Les années sombres du fascismes ne réussirent pas à l’effacer. Grand fut l’apport de l’Internationale Communiste à la tenue du parti. La victoire de Gramsci sur Bordiga, communiste idéaliste, n’aurait jamais eu lieu sans l’appui de l’Internationale Communiste. Grande fut l’expérience des communistes au sein de la guerre civile en Espagne, de laquelle proviennent une partie des cadres qui dans la suite dirigeront la résistance en Italie. Celle-ci, héroïque guerre de notre pays, a gagné dans le contexte d’une guerre anti-nazie guidée et menée par la victoire du camarade Staline et de l’URSS.

Mais à l’instant où le mouvement communiste italien et le MCI se séparent, le mouvement communiste change de nature et devient avec le Virage de Salerne de Togliatti le drapeau de la “voie italienne au socialisme” et du révisionnisme khrouchtchevien.

Dans les années où celui-ci s’affirme dans notre pays se développe l’opposition venant du mouvement ouvrier du même parti. La courageuse lutte réalisée dans un premier temps par Enver Hodja puis par le PCC à un niveau international oriente la rupture contre le révisionnisme italien. Les deux textes critiques sur Togliatti rédigés par le PCC entraineront finalement la rupture avec les PCI révisionniste et créèrent les conditions pour la formation du PC d’Italie ( marxiste léniniste ).

Ce sont ensuite les éclats de la Grande Révolution Culturelle Prolétaire en Chine et le contexte mondial de la guerre du peuple de Vietnam qui donnent une orientation et une base idéologique au mouvement révolutionnaire des étudiant.e.s et ouvrier.e.s des années 68 à 70. C’est le lien avec la Chine rouge qui poussera nombre de jeunes révolutionnaires des mouvements de 68 vers le maoïsme, et les poussera à chercher la voie vers la construction d’un PC nouveau dans notre pays.

Dans les années ’70 se développe en Italie un mouvement communiste révolutionnaire qui apporte un changement dans les organisations politiques. Toutes celles authentiquement révolutionnaires sont inspirées du maoïsme ou ont une bonne opinion de la Chine de Mao et de la Révolution Culturelle. Le soutient à la Chine Rouge, à Mao et à la GRCP ne provient pas seulement des maoïstes organisés. Toutes les nouvelles organisations politiques en Italie naissent et se développent sur la base de la lutte contre le révisionnisme moderne en URSS et contre le réformisme et révisionnisme du PCI. Le mouvement maoïste rompt aussi avec les éléments du révisionnisme qui se développait en s’affirmant au sein du PCd’I ML qui suit malheureusement par la suite la trajectoire capitalisante et révisionniste d’Enver Hodja.

Nous, comme constructeurs du futur PCm, sommes à l’intérieur de cette rébellion maoïste et la traversons en adhérant à la principale organisation maoïste : l’Union des communistes italiens – Servir le peuple (l’Unione dei comunisti italiani – Servire il popolo).

Nait le premier parti du “On a raison de se révolter”, “La classe ouvrière doit exercer sa direction en tout, “le pouvoir est au bout du fusil”, mais surtout de “servir le peuple”. Le nouveau parti communiste est basé sur un maoïsme jeune, plein d’infantilisme, qui ne comprend ni ne traite correctement deux questions clefs : le parti communiste maoïste dans les pays impérialiste est le parti de la classe ouvrière, on ne peut séparer le maoïsme de la classe ouvrière ; le Parti Communiste Maoïste est le parti de la lutte armée et de la guerre populaire.

Ces deux erreurs provoquent de la faiblesse et donc la déclin successif des forces maoïstes. Celui-ci ne concerne pas que notre pays, mais tous les maoïstes dans les pays impérialistes perdent du prestige dans la classe ouvrière et ne se démarquent pas du révisionnisme et de l’opportunisme qui rejette et condamne pendant ce temps les organisations en lutte armée qui naissent pendant ce temps dans ces pays. On ne peut utiliser le maoïsme contre la lutte armée, on ne peut parler de guerre populaire et condamner la lutte armée, et on ne le peut d’avantage dans le pays de la Résistance, là où le mouvement révolutionnaire des années ’70 a perduré le plus de temps, et ce dans des formes combatives et tenaces. C’est cela qui cause l’échec des partis maoïstes des années ’70, provoquant aussi la perte de leurs prestiges. Tous les groupes dirigeants maoïstes dégénèrent et s’effondrent.

Lorsque la dégénérescence des années 76/77 arrive à son terme et que la principale organisation existante – PCmlI – se dissout, ils restent divers groupes locaux de camarades sans une direction et une organisation centralisée. C’est en repartant de cette situation que naît le collectif communiste Agit/Prop, dans une ville du sud qui commence la reconstruction en s’affrontant aux premiers deux points qui avaient freiné le mouvement maoïste. Celui-ci recentre son travail dans les grandes usines et soutient politiquement et de manière critique les organisations combattantes.

Notre organisation devait saisir de cette façon ces problèmes. On ne pouvait ré-hausser le drapeau rouge du maoïsme comme si rien n’avait eu lieu, on ne pouvait dire que le maoïste était invincible lorsque les maoïstes italiens l’avaient noyé et ne l’avaient pas affirmé parmi les avant-gardes ouvrières et dans le mouvement révolutionnaire combattant. On ne pouvait constituer tout de suite le PCm sans d’abord n’avoir affirmé dans la pratique parmi les masses que les maoïstes étaient différents de ceux connus jusqu’alors.

Le collectif communiste Agit Prop concentre son travail dans la classe ouvrière à un niveau local comme dans la propagande au niveau national, avec l’objectif de faire découvrir aux avant gardes ouvrières les maoïstes. Les BR, la principale organisation armée combattante, entraient dans leur déclin à cause de leur ligne idéologique erronée. Pour eux l’action armée représentait tout, avec l’illusion qu’en développant celle-ci les masses auraient quitté le révisionnisme pour leur camps. L’idée était celle de la guerre populaire mais la pratique, la stratégie, l’organisation, étaient plus similaires aux idées guérilleros de l’Amérique Latine. Il fut important néanmoins que les maoïstes s’alignèrent avec eux contre la campagne de l’État qui les appelait terroristes et qui voulait les démanteler.

Sur le plan international, le collectif communiste d’Agit/Prop se retrouve à agir dans un contexte changé depuis la défaite de la GRCP, mais qui dès le début recherche les maoïstes et ceux qui maintiennent haut le drapeau rouge dans le monde.

Le maoïsme hausse son drapeau de manière plus claire à travers le commencement puis le développement de la guerre populaire au Pérou, guidée par le PCP sur la base de la pensée du président Gonzalo. Mais une autre question importante est comment les maoïstes peuvent rentrer en contact entre eux. Dans ce but prend part avec un rôle déterminant et central le PcrUsa conduit par Bob Avakian, travaillant ensemble à d’autres partis et organisations maoïstes pour une conférence internationale.

Le Collectif communiste Agit/Prop participe en 1984 à la Conférence Internationale de fondation du MRI ( Mouvement Révolutionnaire Internationaliste ). Dans celle-ci il rencontre directement les camarades du Pcp. Cette conférence internationale permet au collectif communiste Agit/Prop de faire un saut qualitatif. Sur la base de la déclaration du MRI il construit son Document de Base, qui porte à la fois une intégration de la base unitaire et une distinction sur les questions sur lesquelles il a une position divergente. À travers le soutien à la guerre populaire du Pérou il connait et étudie l’expérience du PCP et l’élaboration du président Gonzalo.

Tout cela entraîne une réelle application du maoïsme à la réalité concrète, dans les conditions existantes dans la deuxième moitié des années ’80.

Il est alors immédiatement ouvert une lutte contre l’économisme, fardeau de quiconque travaillant dans la classe ouvrière des pays impérialistes. Notre organisation se développe à un niveau national dans cette lutte.

Cela porte à la fondation d’une organisation communiste préparatoire, Rossoperaio. Dans cette phase, nous répondons à la première action répressive faite à notre égard. D’autres camarades d’autres villes se lient à Rossoperaio, certains pour notre déploiement sur le terrain de la classe ouvrière et du soutien à la lutte armée, autres pour le pouvoir de l’attraction du MCI et de la guerre populaire au Pérou. La presse bourgeoise définit Rossoperaio comme “le sentier italien”. Cela apporte une attention des forces répressives vers notre parti en formation. Une opération répressive insidieuse dirigée vers le sommet de notre organisation, dans une période où se développe une attention en notre direction de la part des camarades restants des BR, d’autres organisations combattantes et d’une partie des prisonniers politiques. Dans 31 prisons, de nombreux prisonniers politiques suivent nos travaux et certains d’entre eux soutiennent notre organisation depuis l’intérieur de leurs prisons. Même à la base, certains camarades proches des groupes combattants prennent contact avec nous. La police tient sous un fort contrôle ces camarades, et pensent que Rossoperaio peut être le bras politique des BR. Sur ces bases commence l’opération répressive qui dans un premiers temps touche notre dirigeant, l’accusant de faire partie des BR ou de recruter pour ceux-ci. Cette opération répressive n’aboutira pas.

L’organisation communiste Rossoperaio affronte trois problèmes : la question d’où se trouve l’avant garde ouvrière, la question du mouvement des femmes, la question de comment développer la lutte idéologique active.

La direction de Rossoperaio focalise son travail sur la séparation des ouvriers du révisionnisme et de sa forme la plus influente, le contrôle du révisionnisme sur le syndicat. La crise du MCI et du mouvement ouvrier de notre pays a laissé les ouvriers sans organisation ou dispersés parmi celles-ci. Le problème se situe dans la manière d’atteindre les ouvriers, comment leur apporter le MLM. Diverses avant-gardes ouvrières, provenant de divers groupes dont certains engagés parmi les BR, construisent de nouveaux organismes d’usines et de lutte qui ne sont pas seulement syndicaux, car parmi eux se trouvent aussi des avant-gardes politiques restées sans partis. Les camarades de Rossoperaio décident d’entrer et travailler dans ces organismes de base qui étaient actifs et combattifs contre la direction des syndicats fédéraux, en particulier de celle de la Cgil, et de construire directement ces organismes là où Rossoperaio est présente. C’est à travers ce travail que Rossoperaio acquiert des ouvriers d’avant-garde et les intègre au projet de construction du parti. Ces ouvriers organisés dans nos organismes ont un rôle actif au sein du mouvement ouvrier plus généralement.

Une autre grande question est celle des femmes. Les femmes en cette période, lorsque le mouvement des années 70 est déjà en crise, organisent un grand mouvement de lutte, généralement féministe, dont l’impact est écrasant dans le mouvement révolutionnaire dans son ensemble. Les organisations existantes viennent traversées par ce mouvement. La plus grande d’entre elle, Lotta Continua, se divise face aux femmes qui s’opposent à leur réduction dans des rôles secondaires. Elles s’opposent de même à ces cadres ouvriers ne les reconnaissant pas comme camarades, et s’opposent aux leaders utilisant leurs prestiges à des fins personnels. Cette rébellion est très forte. Le parti maoïste existant, avant sa dissolution, reprend les leçons de la GRCP et valorise le rôle des femme et arrive à parler explicitement d’une période de “dictature prolétarienne au féminin”. Dans le même temps dans le mouvement réel beaucoup de femmes entrent en opposition avec la direction petite bourgeoise du mouvement féministe.

Rossoperaio dit qu’il faut conquérir certaines avant-gardes dans le mouvement des femmes. Toutes les camarades travaillent dans ce but dans le mouvement féminin plus général. Rossoperaio saisit la force des femmes et s’adresse aux femmes engagées dans ce mouvement de lutte. Il critique la ligne féministe bourgeoise et petite bourgeoise, et affirme que la bonne réponse est la construction d’un parti communiste d’une nouvelle forme, qui recueille l’expérience historique de la GRCP et son message fort pour que ce soient les femmes elles-mêmes à saisir la lutte pour conquérir “la moitié du ciel”. Pourquoi les maoïstes ne devaient pas défier la petite bourgeoise; pourquoi ils ne devaient pas affirmer que la révolution dans la révolution est la réponse, que toutes les instances de rébellion contre le capital et le patriarcat pouvaient et peuvent trouver leur forme organisée de combat dans la lutte pour la révolution et dans l’expérience des guerres populaires; pourquoi on ne pouvait abattre les fausses idées de la “non-violence” en portant l’exemple que les femmes dans les autres pays luttant pour une vraie révolutions étaient dans des guerres populaires?

Rossoperaio invite certaines des activistes du mouvement féministe à un séminaire : maoïsme, parti, révolution et leur propose d’entrer dans le parti, de prendre entre leurs mains le parti communiste et le construire. Ceci est la genèse du MFPR. Ce parti communiste d’un nouveau type pause la question des femmes et et de leur rôle dans le parti comme principe, organisation et pratique.

La troisième question est la lutte idéologique active. Dans les années ’70 la principale organisation maoïste, “Unions des communistes – PCmlI” avait porté aux extrêmes conséquences ce concept, en arrivant à une déviation de “préfiguration” et de moralisme. Mais certains noyaux bons de cette expérience viennent réprimés et portés en bons termes dans le processus de construction du nouveau parti. Rossoperaio est traversé par une aigüe Lutte idéologique active ( Lia ) tenace (dans les phases tendues “Lia” ce sont souvent les camarades femmes qui soutiennent avec plus de décisions la ligne rouge). Ceci change le groupe dirigeant, le parti communiste de type nouveau devient réellement nouveau avec la présence de camarades femmes qui deviennent très fortes dans le parti. Un des éléments de cette force réside dans le fait que celles-ci se réunissent entre elles. Pour une certaines période les réunions de ce type aident les camarades femmes à résoudre des problèmes pratiques, puis elles découvrent une manière d’affronter de manière plus radicale les problèmes du parti.

Nous avons “aspiré comme vampires” de toutes les guerres populaires, et les partis qui les dirigent. Ce sont des leçons non seulement idéologiques, mais d’histoire pratique. Il est nécessaire de tirer des leçons de tout, car nous sommes tous à l’intérieur d’une lutte contre l’impérialisme comme système mondial.
Le PCm peut se construire son expérience en fonction de la guerre populaire dans les pays impérialistes.

En 2000, le 1er Mai a lieu la fondation du Parti Communiste maoïste – PCm.

Celle-ci a lieu sur la base de 8 thèses officielles et une en élaboration.
Ces 8 thèses sont la synthèse du long parcours d’où provient le parti, se sont des thèses basées sur le maoïsme vérifié, dans lesquelles est synthétisée notre expérience, l’absorption et notre vie spécifique.

La thèse en élaboration c’est la thèse pour le début et le développement de la guerre populaire en un pays impérialiste comme l’Italie. Liée à la conception du maoïsme vérifié, cette thèse ne peut être accomplie si elle n’est appliquée réellement. Le PCm considère donc le congrès de fondation encore inaccompli.

Après la naissance de notre parti le parcours se complique, car il y a d’un côté une forte adhésion prolétaire qui doit être cristallisée en une forme organisée qui ne peut encore être néanmoins le parti que nous avons fondé. Commence, pour cela, la création de l’Assemblée prolétaire nationale, puis la fondation de “prolétaires communistes”. Les cercles prolétaires communistes sont une structure de base que accueillent ceux qui veulent adhérer au Parti mais qui n’y sont pas encore car la plupart de ceux qui veulent l’intégrer veulent transformer notre lutte économique ou sociale en simple lutte contre l’État. Mais cela n’est pas suffisant. De plus, il est impossible d’adhérer à titre personnel : il faut adhérer par groupes entiers. Néanmoins quand la lutte sociale, qui a porté aussi à la croissance du niveau de connaissance finit, ou même lorsqu’il est victorieux, on observe une diminution du militantisme. L’adhésion au Parti est donc fragile.

Même dans le rôle de certaines camarades femmes, il y a une déviation idéologique. Ayant intégré la direction du Parti, elles mettent excessivement en avant qu’elle sont dirigeantes en tant que femmes, substituant de fait le Mfpr au parti. Mais le Parti les a rendu grandes.
Puis il y a les jeunes. Notre organisation est faible parmi les jeunes, car le groupe dirigeant vient des années ’70, une part des camarades qui y ont adhéré viennent du mouvement ouvrier et de celui des femmes qui n’est pas celui des jeunes. Nous avons donc quelques difficultés avec les rapports avec ceux-ci, même si certains attirés par les luttes que nous menons nous rejoignent.

La nouveauté est le G8 de Gênes. Face à l’attaque frontal, planifié par l’État, dans le but de bloquer le mouvement contre la mondialisation et de transformer le gouvernement Berlusconi en un gouvernement fasciste, toutes les forces de la répressions viennent entraînées pour attaquer massivement le mouvement de lutte. Le mouvement arrive à Gênes en grand nombre et avec de très nombreux jeunes. Quand la police attaque des centaines de jeunes répondent, la police à certains moment arrête, les manifestants se dispersent en différents groupes en continuent la bataille. Une des nombreuses images est le char d’assaut qui abat une barricade où se trouve un drapeau du Pcm. Notre travail est de chercher et de rassembler les masses et faire face à la police. Les jeunes se divisent, les nôtres aussi, certains combattent et attaquent, d’autre ne le font pas. En cette occasion commencent et ont un rôle important les black block, qui réalisent une infinité d’attaques, exerçant au moment temps une fascination négative et positive.

Après Gênes, notre Parti et sa direction appelle les jeunes à se rassembler, confirme avec clarté que qui s’est battu est bon, qui ne l’a pas fait est mal. Le parti dit que les attaques faites par les black block étaient généralement justes, mais que leur rapport avec les masses est erroné car ils ne naissent pas d’elles et n’y retournent pas. Ils arrivent comme un groupe séparé et viennent éloignés des la masse lorsqu’ils essayent de l’intégrer.

Ici est donc élaborée notre théorie des Red Block, non pas véritablement comme un bloc mais plutôt comme une forme d’organisation de combat : les jeunes maoïstes doivent combattre, les jeunes maoïstes doivent êtres liés aux masses et donc ils doivent pouvoir attaquer et les réintégrer. Le Red Block était choix, en interprétant ce qui avaient eu lieu à Gênes et pour donner une perspective à l’avant-garde d’une entière génération descendus sur le terrain. Naît donc le Red Block et d’autres jeunes nous rejoignent. En d’autres villes le Red Block devient plus fort et mène en avant tout notre travail.

Mais même dans les Red Block, avec le temps se manifestent des déviations très importantes. Le problème de base est que l’organisation juvénile est plus nombreuse que le parti, et dans certaines villes le rapport est difficile à maitriser. En certaines bases locales, la direction locale n’est pas reconnue, celle nationale oui. Cela crée des problèmes graves, qui portent à des contractions au sein de l’organisation Red Block et du Parti.
L’afflux des jeunes est tel qu’est devenu continu le changement de direction de Red Block. Les problèmes personnels, les problèmes de relations entre des garçons et des filles, sont des questions difficiles à contrôler. Le Parti lutte, critique des militants du Parti qui ne comprennent pas bien la question, qui ne la manient pas bien et alimentent la contradiction entre Red Block et direction locale. La direction fait un effort pour intégrer dans la direction des jeunes reconnus par les autres jeunes, mais il ne peut y avoir deux directions. Les jeunes ont besoin que les cadres qui les dirigent aient du prestige, de la reconnaissance.

Il y a alors une période traversée par ces contractions.
Tout cela advient dans la phase dans laquelle s’écrit la thèse en élaboration et se cherche à l’appliquer. Ce travail est difficile car il doit toujours recommencer et changer toujours de plans. Ceci retarde complètement le progrès.

Tout cela est très lié aux dynamiques de la lutte de classe dans notre pays, car on ne peut séparer la construction du Parti avec celles-ci.

L’actuelle phase de la reconstruction naît du bilan du travail accompli ces dernières années. L’objectif est toujours le même : faire du PCm la section d’avant-garde organisé de la classe ouvrière, noyau central de tout le peuple, Parti qui initie la guerre populaire.

Source: La Nueva Bandiera #1 (Nuova Serie)